Ceci montre bien l'importance de la lutte contre le protectionnisme commercial en tant qu'objectif global du principe de non-discrimination dans le domaine commercial.
Or, le protectionnisme commercial est resté profondément ancré dans les politiques des pays développés, réduisant les possibilités offertes aux pays en développement d'accroître leurs échanges.
L'ampleur de l'effet de ce protectionnisme serait de l'ordre de 100 milliards de dollars de manque à gagner pour les pays en développement, soit deux fois l'APD.
D'une manière générale, l'actuel niveau élevé des prix agricoles sur l'ensemble des marchés rend caduques les raisons d'accorder d'importantes subventions agricoles et d'appliquer des politiques commerciales protectionnistes.
Ce protectionnisme revêt de nombreuses formes: droits de douane élevés, problèmes d'évaluation en douane, obstacles non tarifaires (normes et réglementations par exemple), et obstacles physiques aux frontières.
L'OMC avait beau défendre les vertus du libre-échange, les flux commerciaux étaient régis par les politiques commerciales protectionnistes des grands pays industrialisés et par les stratégies mondiales des STN.
De plus, le démantèlement des mesures protectionnistes, et notamment des nouvelles barrières non tarifaires, pourrait prendre très longtemps, et le commerce mondial en serait affecté pendant des années.
Suite à l'effondrement de la production et de l'emploi intérieurs, on commence à observer des mesures commerciales à visée protectionniste dans le cadre de certaines politiques de redressement nationales.
Pascal Lamy ajoute qu'une guerre des monnaies et le retour au protectionnisme sont les deux seuls problèmes que l'économie mondiale n'avait pas encore rencontrés en trois années de crise.
L'existence de marchés ouverts et d'un système commercial réglementé, s'appuyant sur l'Organisation mondiale du commerce, constituerait un rempart essentiel contre le protectionnisme et la politique du chacun pour soi.
Par ailleurs, le gouvernement chinois s'opposera fermement à tout protectionnisme commercial et défendra les droits légitimes des entreprises chinoises à l'étranger.
Si les industriels français redoutent la concurrence « sauvage » et réclament la mise en place d’un dispositif protectionniste, ils ne sont pas les seuls.
En réponse, Mme Hua a fait savoir lors d'un point presse quotidien que le ministère du Commerce avait publié un communiqué sur le récent geste de protectionnisme commercial de la partie américaine, exprimant trois messages importants.